Au Sénégal La construction d’une centrale à charbon dans la ville de Bargny située à 30 kilomètres de Dakar, a créé une véritable psychose dans cette contrée de 60 000 âmes qui respirent déjà les poussières de la plus grosse cimenterie de l’Afrique de l’Ouest.
Cette centrale de la société suédoise Nykomb financée par la Banque Africaine de développement risque d’impacter négativement l’économie de la localité essentiellement basée sur la pêche. Cette centrale qui doit pomper 15000 m3 d’eau de mer par heure, va bruler 350 000 tonnes de charbon par année.
Ce projet ne respecte pas la nouvelle Constitution sénégalaise, votée en 2016, qui par ailleurs garantit à tous les citoyens « le droit à un environnement sain ». En plus de cela, le code de l’environnement du Sénégal qui stipule en son article 13 qu’une installation de catégorie 1 telles que les centrales à charbon, doit être située à plus de 500 mètres des habitations et des établissements recevant du public. Par contre le site en question est un lotissement de 1443 parcelles destinées aux victimes de l’érosion côtière.
En plus d’une école, d’un cours d’eau et d’un lieu de culte, qui sont dans l’emprise des 500 mètres, il s’est trouvé que le site de transformation de produits halieutiques est situé à une dizaine de mètres. Donc force est de constater que le fonctionnement de cette centrale à charbon va provoquer la perte de plus de milles emplois chez les femmes. Depuis le lancement des travaux en 2008, les populations ont à l’unanimité, dit non à cette installation insalubre et incommode.